Choix de l'information à traiter : notions d'échelle de temps

• L'échelle inter-annuelle ou haute fréquence intègre les variations annuelles de croissance des arbres. Celles-ci concernent la physiologie de l'espèce et ont pour origines les fluctuations aléatoires des conditions environnementales tel que le climat (facteur principal) ou les perturbations ponctuelles comme les incendies, les attaques de parasites... ;

• L'échelle de la décennie ou moyenne fréquence permet de mettre en évidence les variations de croissance sur plusieurs années. Ces fluctuations peuvent être là encore d'origine climatique (crises de croissance dans le cas de sécheresses répétées, d'arrière-effets...), mais également être la résultante des pratiques sylvicoles (forte éclaircie, éclaircie sélective...) ou de phénomènes de dépérissement ;

• L'échelle du siècle (ou plus...) ou basse fréquence intègre les variations à très long terme. Celles-ci concernent les tendances de croissance dues à l'âge (décroissance biologique normale des largeurs de cernes quand l'arbre vieillit), mais également les variations lentes et continues des conditions environnementales (évolution de la sylviculture, pollutions atmosphériques, dérive climatique...).

Ces notions d'échelles de temps sont extrêmement importantes car les méthodes employées pour analyser les différents signaux dépendent de la fréquence à laquelle on désire les étudier. Selon les buts recherchés, les paramètres de l'équation présentée dans la première page constitueront soit le signal à étudier ou le bruit de fond à éliminer. A l'heure actuelle, les techniques d'analyse des signaux haute et moyenne fréquences sont très évoluées et concernent principalement l'analyse des relations cerne-climat. Les signaux basse fréquence, non liés aux effets de l'âge des arbres, restent en revanche peu étudiés, et les méthodes « d'extraction » de ces signaux sont encore largement discutées.

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